histoire de la Twingo
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L’histoire de Twingo commence des années avant Twingo, avec plusieurs études de petites voitures (Z en 81/83, X49 en
81/82, X44 en 83/84 et X45 en 84/85), qui toutes manquent leurs objectifs, pouvoir se vendre moins cher que le bas de gamme déjà existant (R5, SuperCinq, Clio), ne pas
concurrencer celui-ci (question de style) et rapporter de l’argent à l’entreprise. |
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D’emblée, Patrick le Quément croit à ce concept. Mais pas au style qui est celui, disqualifiant, d’une voiturette. Le style est donc complètement revu. Les proportions d’abord. La voiture est allongée, légèrement rehaussée, et surtout élargie. Ses roues sont positionnées aux quatre coins de la caisse. Ses voies deviennent plus larges que celles de Clio (scandale: ça ne se fait pas). Une maquette inter-exter presque identique à la future Twingo est présentée en fin d’année. Elle est craquante. Elle sourit. Mais les chiffrages économiques, eux, continuent d’être pessimistes. |
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"La présentation de la maquette a suscité un choc émotionnel, mais aussi rationnel. Avec la R4, la Clio
Coupé, toutes les autres tentatives de petite voiture posaient un problème de rentabilité. On cannibalisait Clio. Avec ce projet, il y a eu la compréhension instantanée qu’on tenait là
une voiture qui pouvait se situer autrement." |
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"Les rapports entre le Produit et le Design sont excellents chez Renault. Patrick le Quément aime à
dire qu’il n’a jamais, au cours de sa longue carrière, bénéficié d’études socioculturelles aussi intéressantes que celles que lui adresse le Produit Renault. D’une façon générale
cependant, les rapports entre départements de Style ou de Design, et départements de Produit ou de Marketing, ne sont jamais simples." Deux éléments majeurs influencent les rapports entre Produit, Marketing et Design. D'une part, les hommes de Produit ou de Marketing ont une tendance naturelle à vouloir dominer les designers, en tant qu’intellectuels face à des "manuels". Deuxième différence d'approche entre designers et hommes de Produit ou de Marketing: pour ces derniers, l’offre de l’industriel doit répondre aux attentes des clients, attentes exprimées et attentes non exprimées mais potentielles; le client est connaissable dans toutes ses attentes, l’accès au non-exprimé étant fourni par la psychologie des profondeurs (noter que la découverte de la psychanalyse par Sigmund Freud est contemporaine des premières applications des statistiques à la sociologie par Emile Durkheim).
"Pour les designers, il y a l’exprimé, le potentiel et quelque chose en plus que nous appellerons
l’inconnu tout simplement, le noir total, le noir d’une boîte noire, ou le blanc pur d’une toile vierge, des choses (?) que personne ne demande, qu’on hésite à appeler des choses, et
qui n’existent en tout cas qu’à partir du moment où on les crée. Il est un peu facile, autrement dit, de penser et prétendre, après coup, de Twingo, mais aussi du four à micro-ondes, du
baladeur, ou encore de Scénic, que les clients attendaient tous ces produits." |
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